Guillaume Salmon : un autodidacte aux RP de colette au parcours atypique

06 oct. 2016

3min

Guillaume Salmon : un autodidacte aux RP de colette au parcours atypique
auteur.e

En mélangeant les genres, les marques et les temporalités, le concept-store le plus célèbre du monde, a su se faire sa place dans le paysage de la mode parisienne. colette c’est aujourd’hui un monument parisien rue Saint-Honoré, un incontournable des nouvelles tendances et aussi un lieu qui fascine.

Guillaume Salmon, Responsable Relations Presse et Évènementiel de la marque, c’est un vrai gentil, loin des clichés de la planète mode. Il nous dévoile son univers….

Bonjour Guillaume, raconte-nous ton métier…

Ma mission au quotidien est de faire parler de colette dans les médias, de toutes ses facettes et de tous ses domaines : mode, beauté, high-tech, musique, food, magazines, livres, culture street, etc. Je m’occupe de deux secteurs : les relations presse et l’événementiel.

Pour la presse, et en synthétisant, le but est d’avoir des parutions dans les médias français et internationaux sur le magasin et ses produits.

Sur la partie événementiel, je m’occupe de faire vivre le magasin en organisant plusieurs types de rencontres : signatures, cocktails, ateliers, vernissages, ou encore des soirées en partenariat avec des marques ou artistes. Nous ne faisons ni publicité, ni communication institutionnelle.

D’une manière générale, je suis très libre dans mon métier, je suis un autodidacte dans un lieu familial et indépendant!

Quel a été ton parcours pour arriver chez colette ?

Finalement je suis arrivé ici un peu par hasard ! J’étais étudiant en lettres à la Sorbonne en 1999 et je travaillais dans un bar à Saint Michel. Un jour, un ami photographe m’a parlé du magasin colette (que je ne connaissais pas) et surtout de sa soirée organisée pour Saint-Laurent. Le magasin cherchait des serveurs pour l’occasion, j’ai postulé et j’ai été pris. En arrivant là-bas j’ai découvert une atmosphère que j’ai aimée.

J’ai eu la chance de rencontrer Colette, la fondatrice, qui m’a offert un poste de vendeur à mi-temps. Trois ans plus tard, l’attachée de presse de colette partait monter son bureau et… c’est moi qui ai pris sa place ! Colette m’a laissé le temps de comprendre le métier et m’a demandé de rester au moins 3 ans, c’était un contrat oral entre nous. Aujourd’hui ça fait 17 ans que je suis là.

Photo bw-yw.com©

Quelles sont les qualités indispensables pour faire des Relations Presse ?

On l’oublie souvent mais dans relations presse il y a le mot « relation » : il faut aimer les gens. Savoir échanger, discuter, être courtois et gentil et s’adapter aux personnalités. Je pense qu’il faut être passionné par ce que l’on fait et oublier à tout prix les discours préfabriqués. Quand on parle d’une marque avec un enthousiasme sincère, ça s’entend !

Il est également nécessaire de savoir écouter et d’être patient. Une relation de confiance ne se fait pas en un jour, on est en contact en permanence avec les gens, et il faut maintenir ce lien.

Bien sûr il faut aimer lire la presse, la parcourir et en comprendre ses ficelles ! Ce n’est parce qu’on lit des magazines de mode depuis toujours qu’on connaît tout, au contraire il faut savoir se renouveler et avoir envie d’apprendre.. avec humilité.

Comment ton métier a évolué avec l’arrivée du digital ?

Il a été bouleversé par la technologie ! Je vais partir d’assez loin, mais avant on devait envoyer des ektas (petites diapositives photo) par exemple… L’e-mail nous a fait gagner un temps fou.

En 2007, l’arrivée des réseaux sociaux a démultiplié les relais de communications. A partir de ce moment, tout individu était susceptible de détenir une information et donc de la relayer… Les bloggers sont devenus très influents et donc très intéressants en termes de relations presse. Mon métier est d’informer, que ce soit Vogue US ou un Instagrammer connu. La manière de s’adresser à l’un ou l’autre est différente mais ces deux sources d’informations sont complémentaires ! Aujourd’hui on travaille avec une grande base de journalistes de la presse écrite et digitale. Il ne faut négliger aucun média.

A quoi ressemble une journée dans la peau de Guillaume Salmon ?

Déjà il faut savoir que je n’ai pas que des journées festives rythmées par des événements incroyables (rires) ! La vie de bureau fait aussi partie de mon quotidien, avec ses nombreux e-mails à envoyer et ses médias à relancer par téléphone. Mon objectif c’est de mettre en valeur le magasin et son concept pour attirer de futurs clients. Chez colette nous sommes des commerçants avant tout.

Ma chance est de travailler dans un multi-univers, et donc de « voyager » à chaque e-mail! Je passe régulièrement au magasin voir les nouveaux produits nouveaux, les mises en scène, car le display change toutes les semaines.

Et bien sûr, il y a toute la préparation des événements sur laquelle je travaille avec Sarah, la fille de Colette. On en organise régulièrement, cela permet de belles rencontres avec des artistes et des marques. C’est passionnant !

Photo Arthur Delloye©

Les thématiques abordées